Après 50 ans d'absence, le Cinéma Rivoli à Rayak renaît de ses cendres, non seulement pour honorer sa mémoire, mais avec une nouvelle identité tournée vers l’avenir. Le projet de rénovation a été initié par ses propriétaires, Elias Chebabi et Kamal Okeis, petits-fils des fondateurs du célèbre cinéma, Jean et Yacoub Chebabi.
Malgré la crise récente au Liban, les travaux de restauration ne se sont jamais arrêtés. D'autres membres de la famille fondatrice, vivant aujourd'hui aux États-Unis, ont poursuivi leur soutien à la reconstruction, désormais presque achevée. Le cinéma Rivoli est destiné à devenir un nouvel espace culturel et social au service de la communauté locale.
Elias Chebabi, l’un des responsables du projet et membre de la famille, a exprimé son enthousiasme quant à la réouverture du cinéma. Il a souligné que ce lieu sera un espace de rencontre où les habitants de divers horizons politiques, culturels et idéologiques pourront échanger et dialoguer dans un esprit de respect mutuel.
Il a également révélé que le cinéma accueillera tous les âges, en proposant notamment des spectacles pour les écoles voisines qui ne disposent pas de salles de théâtre équipées. En parallèle, il servira de plateforme pour les initiatives de développement portées par des organisations locales et internationales au bénéfice de la région.
Kamal Okeis, autre membre de la famille, s’est replongé dans ses souvenirs des années 1960, évoquant les films qui émerveillaient petits et grands, ainsi que la rue animée en face du cinéma, autrefois un lieu de rencontre avant chaque projection.
Cette initiative dépasse le simple cadre d’une restauration. Elle représente une renaissance culturelle, sociale et symbolique, visant à encourager le dialogue et l’acceptation entre tous les Libanais, tout en offrant un espace de partage et de renouveau, dans l’esprit de ce que l’on appelle le "bel âge" du Liban.