Originaire d'Al-Bireh, dans la région d'Akkar, Alissar Hallak, âgée de 28 ans, s’est distinguée par ses efforts pour alléger le fardeau de la récente crise de déplacement au Liban. Alissar a dirigé l’initiative "Risala" ["le message" en français], dédiée à l’aide des personnes déplacées internes dans les centres d’hébergement.
Alissar met en avant l’importance de la solidarité parmi les habitants d’Akkar, qui n’ont pas hésité à offrir leur soutien directement depuis leurs foyers, que ce soit en faisant don de vivres ou de couvertures d’hiver, malgré les conditions difficiles qu’ils traversent eux-mêmes. « Ce soutien communautaire a été essentiel au succès de l’initiative », a-t-elle déclaré.
Elle a salué les contributions significatives de la municipalité d’Al-Bireh et de la cellule de crise, qui ont apporté un soutien indispensable à l’initiative. Elle a également souligné la forte collaboration entre les femmes déplacées et les bénévoles dans diverses activités, notamment la préparation des repas. Ce travail d’équipe, a-t-elle expliqué, reflète la puissance de l’unité sociale entre différents groupes.
Cependant, le chemin n’a pas été sans obstacles. Alissar a mentionné les difficultés logistiques dans l’organisation de la collecte des dons, qui dépendait principalement des véhicules personnels des bénévoles. De plus, son initiative a dû affronter des stéréotypes profondément enracinés sur le rôle des femmes dans la société. Malgré cela, elle a réussi à briser ces barrières grâce à l’impact concret de son travail.
Mohammad Jaber, une personne déplacée originaire du sud du Liban, a évoqué l’accueil chaleureux qu’il a reçu de la part des habitants d’Akkar, en déclarant : « Ils nous ont traités comme des membres de leur famille, pas comme des déplacés », exprimant ainsi la solidarité profonde démontrée en des temps difficiles.
En conclusion, Alissar a partagé un message sincère à l’intention des jeunes hommes et femmes, les exhortant à s’unir et à travailler pour créer un changement positif. Elle a également insisté sur l’importance de se libérer des stéréotypes qui limitent les ambitions.