Même au niveau de la pandémie de coronavirus, il a fallu attendre les dernières livraisons de vaccins anti-Covid pour penser à inclure les réfugiés et autres migrants dans la campagne de vaccination. Et encore ! Il a fallu attendre plusieurs mois pour que la mention « Nationalité étrangère » soit ajoutée à la case prévue à cet effet sur la plateforme d’enregistrement en ligne. Certains responsables de partis avaient même poussé à donner la « priorité aux Libanais », faisant preuve d’une ignorance certaine, quand on sait que le virus, lui, ne fait pas la différence entre les nationalités, et que pour atteindre l’immunité collective, il faut vacciner le maximum de résidents au Liban. Il est proprement hallucinant de constater que finalement le fanatisme, le sectarisme et la xénophobie, ajoutés à l’incompétence et la corruption n’ont pour origine qu’un seul travers : une absence effarante d’éducation citoyenne au sein de la classe politique libanaise.