Une vie sûre et stable : le symbole « Farah el Ataa’ »

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Posté sur août 02 2018 0 minutes de lecture
Une vie sûre et stable :  le symbole « Farah el Ataa’ »
J'ai été très heureux de l'invitation que m’a adressée le comité du Prix Président Élias Hraoui, qui a annoncé l'attribution de sa récompense pour l'année 2018 à l'Association « Farah al-Ataa’ » (La Joie de donner).
Cette association qui a contribué à la consolidation de la paix civile au Liban et étendu ses activités à l'Irak où des réunions et des camps ont été organisés sur les lieux de retour des habitants dans les villages, que le terrorisme de Daech sous toutes ses formes et couleurs avait forcés à fuir abandonnant leurs maisons.
Depuis la guerre du Liban, « Farah al-Ataa’ » a travaillé à outrepasser les points de passage géographiques et psychologiques que les forces de facto avaient mis en place afin de séparer les citoyens. Et je me souviens que l’association avait organisé dans la Békaa un camp pour un millier de jeunes, garçons et filles, venus de toutes les régions. Les participants avaient alors effectué une percée (pacifique et organisée) dans une zone appelée à l’époque la « bande frontalière », mais néanmoins une terre libanaise qui ne devait absolument pas être exclue du périple national. Ils avaient passé la nuit auprès des habitants et des familles. Nous avions été reçus cette nuit-là par une famille chiite de Bint Jbeil, auprès de laquelle nous avions été accueillis avec chaleur et hospitalité.
Avec son dynamisme continu, notamment dans son travail de mémoire sur la guerre du Liban, « Farah al-Ataa’ » axe son activité sur la réconciliation des gens bien avant la pierre. C’est ce que l’association a fait en Irak. Probablement qu’elle étendra aussi son action vers d’autres pays de la région, noyés dans les guerres « fraternelles ».
Ces propos m'amènent à la souffrance des réfugiés syriens, à la question de leur retour, en toute sécurité, volontaire, permanent ou temporaire, et tout ce vocabulaire qui les transforme en marchandise entre les nations et les calculs politiques. Parce que le retour signifie pour eux la récupération de leur terre, de leurs maisons et la restauration de leurs droits, notamment humains, sociaux, politiques, religieux et autres. À ce moment, tous ces mots deviennent sans signification, parce que nous avons tous fait l'expérience de la guerre et de l’exode, et que nous connaissons la valeur de la récupération de la terre et de la dignité.

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