Le prix de la fraternité en temps de crise

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Posté sur déc. 01 2017 0 minutes de lecture
Le prix de la fraternité en temps de crise
Le Comité de dialogue libano-palestinien a publié la deuxième partie de son étude intitulée " Asile palestinien au Liban ", qui traite des problèmes concrets de la vie des réfugiés, de leurs conditions de vie, des niveaux de pauvreté et de chômage, ainsi que d’autres aspects de la vie qui inquiètent à la fois les Palestiniens et les Libanais. Les premiers sont dans un état d’angoisse permanent d’instabilité et de peur d’un avenir inconnu, à tout le moins incertain.

Les seconds sont toujours inquiets face à la présence chez eux de frères étrangers, sans espoir de retour dans leur pays. Le désespoir, l’oppression et le dénuement ont poussé beaucoup parmi ces derniers dans les bras du terrorisme, d’autres sont passés à la rébellion contre les lois du pays hôte, encouragés par la vue de centaines de Libanais qui leur font la concurrence en matière d’infraction aux lois.

Les changements qui se produisent dans le monde ne sont pas de bon augure en ces temps de crise, notamment pour ce qui concerne la question des réfugiés et des personnes déplacées. La plupart des pays sont dépassés par leurs problèmes politiques, sécuritaires en particulier et, dans une certaine mesure, économiques, selon l’étude. Le problème est en outre exacerbé par le manque d’engagement de la part de la communauté internationale à trouver des solutions efficaces à la résolution des conflits, en se contentant seulement d’assurer le ravitaillement et des services minimum de santé, d’éducation et d’aide sociale.

Aujourd’hui, le Liban est plongé dans ses problèmes internes après que la question des réfugiés syriens ait été placée en tête de son agenda, puis portée devant l’ONU, afin de ne pas la voir se transformer en quelque chose d’analogue à la situation des Palestiniens, et faire en sorte que l’asile temporaire accordé aux Syriens ne dure pas des années et des années, vu que les conditions de leur retour sont totalement différentes.

La question n’est plus maintenant en tête des priorités, mais cela ne signifie pas que son importance a décru ou que son report la condamne à l’oubli, parce qu’il s’agit d’une question existentielle pour le Liban, qui ne peut plus subir de pressions supplémentaires surtout si celles-ci vont en s’accentuant. Mais le problème n’est pas unilatéral, il est multilatéral : il s’agit d’abord, du début à la fin, d’un problème syrien, mais aussi d’un problème arabe et international, et personne ne devrait renoncer à sa mission afin que les réfugiés ne paient plus le prix des conflits entre frères.

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