Cette question était et devrait rester essentiellement une question humanitaire. La dimension économique de la crise et le lourd tribut qu’elle impose à l'économie libanaise sont bien sûr documentés, mais le Liban ne peut tout simplement pas renvoyer ces populations du jour au lendemain.
Les Libanais devraient bien se rappeler combien de gens ont dû fuir leurs maisons pendant la guerre civile de 1975-90 ou pendant l’offensive israélienne de 2006 contre leur pays. Ils devraient ressentir la douleur qu’éprouvent ces réfugiés et montrer plus de sympathie envers eux.
Bien sûr, certains Syriens se trouvant ici représentent une menace pour la sécurité, mais certains Libanais aussi. Des erreurs se sont produites, mais cela ne signifie pas que le Liban devrait se laver les mains de son obligation morale et de son devoir de s'occuper des réfugiés et de veiller à ce qu'une fois rentrés chez eux, ils soient en sécurité.
Un retour sécurisé de ces réfugiés, que ce soit dans des zones sûres en Syrie ou dans leur foyer, devrait relever de la responsabilité de la communauté internationale. Jusqu'à ce que les Nations Unies décident du moment d'un tel retour, la communauté internationale devrait accroître son aide au Liban. Quant aux Libanais, ils devraient montrer plus de compassion et d'humilité dans le traitement de leur situation.