Les souvenirs de la guerre ne s’effacent pas

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Posté sur avr. 01 2017 0 minutes de lecture
Les souvenirs de la guerre ne s’effacent pas
Si quelqu’un d’entre nous voulait chercher quelque point positif dans les recoins de sa mémoire au temps de la guerre du Liban, il n’aurait trouvé que des scènes d'humiliation, d'oppression et de tragédie. Une guerre comme toutes les guerres : en Syrie, au Yémen, en Libye, en Irak, et toute terre encerclée par le feu, enveloppée par la fumée, dominée par les assassinats. Il est vrai que nous étions bien jeunes en ce temps-là. Certes, il nous arrivait parfois de nous réjouir de ne pas aller à l'école, mais nous avions aussi peur et souffrions de pénuries d'eau et de pain, d’absence de liberté de mouvement, de loisirs et de divertissement. En somme, les points positifs n’ont jamais surclassé les aspects négatifs, lesquels arrivaient par grappes entières.
Certains disent que l’abondance économique prévalait à l'époque de la guerre du Liban. Ceci est vrai sans doute, mais à quoi sert l'argent devant le risque de perdre la vie à chaque instant, ou à tout le moins perdre une main, un pied ou tout autre membre…
Se rappeler la guerre n'est pas une tâche ardue, tant elle est présente devant nous dans de nombreuses étapes proches de l'explosion. Et l’on pourrait consulter les archives, si nécessaire, pour revoir des scènes et des images de larmes, de pleurs et de destructions.
Le plus important dans le souvenir de la guerre est de s’en sortir, et d’œuvrer à ce qu’elle ne se répète jamais, une démarche essentielle que nous n’avons pas accomplie. À l’heure où les guerres nous encerclent de toutes parts, et que certains signes avant-coureurs indiquent qu’elles pourraient s’étendre et nous brûler, devons-nous rester comme des spectateurs ou consolider notre unité nationale afin de ne pas connaître l'expérience à nouveau ?
Et pour échapper à une guerre qui s’est répétée à plusieurs reprises au cours de notre histoire, il existe un travail thérapeutique que nous n’avons jamais entrepris pour effacer des âmes les effets des guerres. Cela ne veut pas dire oublier, mais traiter les plaies, les panser, et faire de cette commémoration une leçon non un désir de vengeance. La réconciliation avec soi-même est le point de départ en vue de parvenir à la réconciliation avec l'autre.

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