L’article 50 et ses répercussions sur le ressortissant étranger

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Posté sur avr. 01 2018 0 minutes de lecture
L’article 50 et ses répercussions  sur le ressortissant étranger
La controverse se poursuit autour de l'article 50 de la loi du Budget 2018, prévoyant d’octroyer un permis de résidence permanente à tout ressortissant étranger propriétaire d'un appartement ou d'une maison au Liban. Cette polémique a lieu sans un examen sérieux des avantages de cet article, et avant même l’étude de ses effets négatifs, lesquels peuvent être très limités si les contrôles légaux sont mis en place, afin de prévenir, à Dieu ne plaise, tout dérapage dans l’application du texte.

C'est ce qui effraie une catégorie de Libanais qui craignent pour la démographie de leur pays et donc pour leur destin.

L’aspect positif est que cet article stimule l'investissement au Liban en encourageant l'achat d'appartements, ce qui contribuera à faire bouger le marché de l’immobilier. À mon humble avis, il n'y a pas de crainte que les ressortissants étrangers deviennent propriétaires, à condition que les ventes se limitent aux appartements sans vastes étendues de terrains.

Le député Ibrahim Kanaan a affirmé que « cet article a été amendé au mieux, et de permanente, la résidence du ressortissant étranger est devenue temporaire », ajoutant : « Cela ne contredit pas la loi sur la propriété des étrangers au Liban et ces derniers n'ont pas la possibilité de la contourner.

La loi actuelle sur les acquisitions, adoptée à l'unanimité par le Parlement, prévoit la mise en œuvre controversée de l'article 50. La résidence au Liban ne donne pas droit à la nationalité : tous les travailleurs étrangers prennent des permis de séjour et de travail qui sont renouvelés périodiquement et ne donnent aucun avantage légal à leurs bénéficiaires leur permettant d’obtenir un titre de séjour permanent et n'ont rien à voir avec leur naturalisation.

L’aspect négatif, quant à lui, est illustré par la crainte que le gouvernement syrien ne prive les citoyens qui ont quitté le pays ou s'opposent au régime de leur droit de revenir, ce qui rendrait leur séjour au Liban permanent, même s'ils n'ont pas obtenu la citoyenneté. Une situation qui provoquerait un déséquilibre dans le tissu social fragile du Liban.

Mais ce débat ne doit pas se refléter dans les rapports avec les ressortissants syriens ou tout autre résident étranger, car il se transformerait au moindre dérapage en racisme haïssable qui doit être évité pour protéger le Liban, que nous tenons à préserver.

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