Wadi Khaled: l’histoire d’une success story

salam wa kalam website logo
trending Tendance
Posté sur oct. 01 2015 3 minutes de lecture
Wadi Khaled: l’histoire d’une success story
La région de Wadi Khaled se situe dans le mohafazat du Akkar, à la frontière nord-est du Liban. Elle compte près de 35 000 personnes réparties sur une superficie de quelque 50 000 dounoms.
Dans cette région, la majorité des habitants vivaient de l’échange économique simple des deux côtés de la frontière libano-syrienne, ce qui permettait à beaucoup d’entre eux d’assurer leur pain quotidien. De nombreux habitants de la région travaillent aussi dans le secteur agricole. Puis le problème de l’exode syrien a émergé et Wadi Khaled a vécu une expérience particulière dans ce cadre. En effet, les habitants se sont mis à attendre à la frontière l’arrivée d’une quelconque famille pour l’héberger, convaincus qu’il s’agit d’un problème humanitaire nécessitant une coopération en attendant son règlement. Mais aussi, parce qu’ils désiraient remercier un peuple qui avait accueilli les Libanais lorsqu’ils s’étaient réfugiés en Syrie au cours de la guerre de juillet 2006.
Bien que de nombreuses personnes aient abordé l’aspect négatif de l’exode, du fait qu’il influe sur les situations économique, sociale et culturelle, nous allons mettre l’accent sur son côté positif, notamment dans la région de Wadi Khaled qui se caractérise, comme la majorité des régions libanaises, par sa générosité, son hospitalité et sa fierté d’appartenir à la patrie.
Sur le plan économique, l’exode syrien a contribué à élargir le marché commercial du citoyen libanais, comme à générer de nouvelles idées dans les secteurs de l’industrie et du travail. Nous signalons à titre d’exemple la pâtisserie, la bijouterie et le travail artisanal.
Sur le plan social, l’exode syrien a offert un nouveau modèle de communication et de coexistence à travers les mariages contractés entre des personnes des deux pays. Il a de même contribué à créer une situation de solidarité, qui se manifeste notamment en présence d’un problème de santé dont le traitement nécessite des frais que le déplacé ne peut pas payer. Un groupe de volontaires collecte alors des dons pour l’aider.
Nous avons appris des déplacés la volonté de vivre, malgré la douleur et la souffrance. Force est de rappeler à ce stade le dicton populaire : « Le malheur des uns fait le bonheur des autres ». En effet, la région de Wadi Khaled a connu une sorte d’activité et de prospérité après avoir longtemps été une région oubliée et délaissée, malgré le fait qu’elle soit fière de son appartenance et de son patriotisme. Wadi Khaled a toujours réclamé à être intégrée à cette patrie. Elle évoque à cet égard un poète qui avait souligné en substance son attachement à sa patrie et à sa famille, même si elles se montraient injustes à son égard.
Le problème de l’exode syrien a mis en évidence le fait que chaque problème amène avec lui des aspects à la fois positifs et négatifs.
Il a focalisé l’attention, d’une manière inattendue, sur une région longtemps oubliée, devenue aujourd’hui le centre d’intérêt des organisations internationales qui ont commencé à aller sur le terrain et à œuvrer contre la négligence en exécutant des projets vitaux sur le plan du développement et des infrastructures. Ce qui a toujours constitué un vrai défi et un rêve pour des municipalités créées en 2012, c’est-à-dire avec le début de l’exode syrien.
A+
A-
share
oct. 2015
Les plus vues ce mois-ci
décembre 10, 2024 par Zahraa Ayyad, Journaliste
décembre 10, 2024
par Zahraa Ayyad, Journaliste
décembre 07, 2024 par Naya Fajloun, Journaliste
décembre 07, 2024
par Naya Fajloun, Journaliste
Charger plus