Soutenez les migrants et les personnes poussées à l’exode

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Posté sur oct. 01 2015 0 minutes de lecture
Soutenez les migrants et les personnes poussées à l’exode
Le quotidien an-Nahar a publié un article du président du groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim dans lequel il avait écrit : « Je suis un migrant. Je suis arrivé en 1964 aux États-Unis, venant d’un pays en voie de développement extrêmement pauvre à l’époque, à savoir la Corée. De nombreux experts, dont ceux de la Banque mondiale, n’en tenaient pas compte, considérant que l’espoir d’une croissance économique y était minime.
Mon expérience en tant que migrant n’a pas été facile, mais elle n’est rien comparée à l’épopée de millions de réfugiés qui se déplacent à pied, à bord de trains, de barques ou de voitures, tantôt vers des pays voisins tantôt vers l’Europe, pour fuir une barbarie sans fin.
La différence reste énorme entre les migrants, dont la guerre a détruit la vie, comme les Syriens, et ceux qui, comme moi, sont partis pour des raisons économiques ».
C’est en ces termes que Jim Yong Kim résume l’état psychologique et social des migrants. Les Libanais ont vécu cette expérience durant la guerre qui avait duré 15 ans. Certains avaient émigré, d’autres avaient été déplacés et plusieurs autres n’ont connu aucune des deux expériences parce qu’ils sont morts, soit sous les bombes, soit assassinés. Pire encore, certains avaient été égorgés comme des moutons.
Lorsque nous observons aujourd’hui la misère endurée par les Syriens, nous nous souvenons du passé: nous avons tous quitté une région pour une autre et vécu différentes formes de déplacement. Pour cette raison, nous serions peut-être capables plus que d’autres de comprendre leurs souffrances et nous devons être les premiers à défendre leur droit à vivre et à se rendre vers des endroits plus sûrs.
Les pays européens n’ont rien d’un hôtel gratuit pour ceux qui souhaitent s’y réfugier, il est vrai. La majorité des habitants du Moyen-Orient, d’Afrique et de certains pays d’Amérique latine souhaitent certes obtenir un titre de séjour – et plus tard la nationalité – dans un État européen ou aux États-Unis, pour sentir qu’ils sont vraiment des êtres humains ayant des droits et non pas des esclaves soumis aux caprices de despotes, de dictateurs et de ceux chez qui le pouvoir vient en héritage. Il reste qu’il est du devoir des pays européens, qui ont en principe les capacités requises, de contribuer à la mise en place de solutions, soit en mettant fin à la guerre, soit en aménageant des lieux sûrs aux réfugiés dans leurs propres pays ou encore en accueillant et en soutenant les réfugiés qui représentent un besoin dans des sociétés presque vieilles et ayant besoin d’une main d’œuvre jeune.
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oct. 2015
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