Avec un sens de la détermination et de l’optimisme, ils veulent que leurs voix soient entendues, ils veulent participer à la politique et être les initiateurs d’un engagement civique inclusif. Ils sont confrontés à de nombreux défis – chômage, pauvreté, exclusion – mais ils se soulèvent pour contester toutes les structures économiques, sociales et politiques, et se prononcent en faveur de la justice, de la non-violence et des droits de l’homme.
Les jeunes libanais ont toujours été les messagers des valeurs de la démocratie et ont montré au monde entier qu’ils pouvaient contribuer positivement à la consolidation de la paix. Il ne peut y avoir de développement durable au Liban si les jeunes restent à l’écart. Il est plus urgent que jamais de leur donner la parole, de les placer au centre des changements à long terme et de renforcer leur rôle en tant que moteurs de la paix et de la stabilité dans cette région déchirée par la guerre.
Les jeunes peuvent constituer des éléments cruciaux pour parvenir à la paix et à la sécurité, si une participation méthodique et réaliste de leur part est encouragée. Cette approche a été soulignée et reprise dans le document récemment publié par le Pnud et intitulé « Rapport sur le développement humain arabe 2016 : les jeunes et les perspectives de développement humain dans une réalité en mutation », qui appelle les États arabes, y compris le Liban, à investir dans la jeunesse et à la motiver à s’engager dans le processus de développement. Les jeunes de la région sont confrontés à de nombreuses difficultés liées à l’éducation, au marché du travail, au chômage et à l’exclusion de l’économie formelle, ainsi qu’à la lutte, entre autres, pour le maintien de l’autonomie des ménages et des jeunes familles. Des bases nouvelles et plus durables pour une meilleure stabilité ne peuvent être établies sans la participation de jeunes motivés et engagés qui doivent exprimer leurs préoccupations et leurs idées.
Le rapport ne demande pas seulement l’élaboration de politiques et de stratégies pour les jeunes ; il suggère également une reformulation plus complète des politiques sectorielles et générales dans la région arabe, basée sur un nouveau modèle de développement pour répondre aux besoins et aux aspirations des jeunes, en particulier à la lumière de l’évolution de la réalité économique, politique et sociale de la région.
En utilisant ce supplément en tant que support et forum, nous souhaitons discuter à la fois des réalités et des espoirs de la jeunesse libanaise, syrienne et palestinienne au Liban, et peut-être un jour, dans toute la région arabe. Les thèmes abordés dans ce numéro sont axés sur les jeunes résidant au Liban et touchent à la délinquance, l’apatridie, les problèmes liés aux récits historiques, les questions se rapportant à l’éducation, et bien d’autres éléments encore. Ces jeunes méritent des institutions publiques solides et fonctionnelles, qui peuvent répondre à leurs besoins. Espérons qu’après la fin d’une vacance de deux ans et la paralysie politique, l’État libanais pourra offrir une base plus solide à partir de laquelle il se relèvera.
J’espère que vous apprécierez la lecture des articles passionnants et encourageants que nous avons recueillis pour ce supplément. Nous attendons avec impatience une nouvelle année avec moins de violence et plus de paix !