Ce monde est bien étrange ! La science découvre. La technologie se propage. Les connaissances s’étendent. La médecine allonge l’espérance de vie. Le monde des communications vit une véritable révolution. La Terre est devenue village global. L’éducation incite à la raison. Les médias facilitent un échange incroyablement rapide... Et malgré tout cela, la violence s’invite dans la glaciation du monde, la pauvreté exclut plus d’un milliard d’êtres humains, les guerres élargissent les surfaces des fosses communes, faisant du monde un enfer vivant, exportant les réfugiés vers des exils encore plus lointains.
Tout cela arrive et la tristesse s’étend et oppresse les poitrines. Elle seule délimite la condition morale de l’homme. L’excès de tristesse est l’indication d’une pauvreté de conscience, de valeurs et d’éthique parmi ceux qui en sont responsables. Et l’expression de la pureté de l’esprit de ceux qui sont poussés vers l’amertume de l’exil.
La paix est l’une des conditions de la vie. Mais il ne semble pas qu’elle viendra au Levant, là où la violence se renouvelle sans jamais s’arrêter. La violence a la faculté de se déplacer comme une ennemie. Son moteur est le fanatisme religieux, ethnique, confessionnel. Elle trouve sa source dans les pouvoirs répressifs, les organisations terroristes et l’indifférence internationale.
Ce monde a perdu ses valeurs d’égalité, de justice, de liberté et de dignité. C’est un monde qui s’est entraîné à la cruauté, l’arrogance et la chute de l’homme. Quelle grande honte que cette violence ! Un échec évident des institutions internationales et des systèmes de gouvernance en vigueur. En attendant d’autres temps, il faudra considérer la paix comme un objectif humain noble, qui mérite de se battre pour elle. Qui mérite la lutte, même si les tentatives échouent. Il faut qu’un jour ou l’autre cesse le cycle de la violence.
Que la paix devienne notre salut permanent : « Que la paix soit sur vous ».