Idem aux États-Unis, qui ont offert l’asile à quelque 10 000 réfugiés syriens. Nul comité, ni médias pour les accueillir, et si certaines communautés leur ont apporté leur soutien, ils ont aussi fait l'objet d'une vague d'opposition, avec notamment 31 gouverneurs qui ont demandé d'interdire aux réfugiés d'entrer sur le territoire américain, dans la foulée des attentats en Europe. En pleine campagne électorale pour la Maison-Blanche, la question de l'accueil des réfugiés syriens sur le sol américain a ainsi pris une tournure particulièrement passionnelle.
Or il se trouve qu’Européens et Américains se trompent de cible en rendant les déplacés responsables du terrorisme. Jusque-là, aucun des jihadistes ayant commis des attentats en Europe ou aux États-Unis ne faisait partie des communautés réfugiées. Bien au contraire, beaucoup de ces terroristes étaient déjà résidents ou même citoyens occidentaux, et on ne leur barrera pas la route avec des comportements xénophobes et des lois plus dures sur l'immigration.
Ce qui est d’ailleurs assez logique : ce n’est pas le réfugié qui a fui la guerre et la violence pour échapper à la mort, qui se bat bec et ongles pour obtenir un titre de séjour à l’étranger, qui galère pour se forger un emploi… Ce n’est pas cet homme-là qui va monter une opération suicide. Simple question de cohérence.