ajoutant que les deux paroisses du Vatican elles-mêmes accueilleront « dans les prochains jours », deux familles.
Le Pape, qui a fait du droit des migrants à rechercher une vie meilleure un des thèmes majeurs de son pontificat, ne cesse de demander que les réfugiés qui fuient leurs pays en raison de la misère, de la guerre ou de la persécution religieuse ou politique, soient bien reçus et qu’une seconde chance leur soit accordée dans le pays d’accueil.
Mais si le pape invite l’Église catholique dans le monde entier, et à travers elle toutes les autres Églises chrétiennes à respecter les préceptes évangéliques dans leur façon d’accueillir les migrants, et à faire preuve de miséricorde à leur endroit, il ne cesse d’exhorter les nations d’une Europe très divisée sur l’attitude à adopter, à apporter à la crise migratoire une « réponse unanime » et « à répartir entre elles équitablement les charges » de cet accueil.
Objectivement, le pape accuse implicitement la communauté internationale d’être responsable de cet exode massif, en raison de son inaction face à la répartition inégale des richesses et des chances entre les États et les peuples, ce qui contraint les plus pauvres, les moins favorisés et les plus persécutés, ainsi que les victimes des guerres – en particulier des guerres des autres – à fuir vers des pays plus sûrs, surtout vers ceux qui offrent les perspectives d’avenir les plus assurées. Ainsi, ils se dirigent vers les États-Unis, mais plus encore vers l’Europe, plus proche des mondes arabe et islamique, qui n’assurent eux-mêmes que très rarement, les droits de l’homme avant même les fameuses chances égales d’accès à l’éducation et à l’emploi.
Il est grand temps que la communauté internationale se mette à la recherche de solutions sérieuses et durables à la crise migratoire, plutôt que de distribuer des miettes aux réfugiés et d’organiser des congrès où l’argent est généreusement dépensé pour étudier les causes d’un phénomène, lui préconiser des solutions et publier des recommandations qui, le plus souvent, finissent aux archives.