Et si nous pouvions écrire à propos d’initiatives à petite échelle, des interventions et activités conjointes entre Libanais et Syriens, qui souvent passent inaperçues ou rarement couvertes par les médias ?
Je crois que ces questions, si elles trouvaient réponse, peuvent offrir une nouvelle perspective sur la présence des réfugiés syriens au Liban.
Dans ce numéro du supplément, comme dans les précédents, écrivains libanais et syriens, militants des droits humains, artistes et journalistes traitent de sujets liés aux déplacés syriens et aux collectivités qui les accueillent. Ils accordent une attention particulière à leurs dimensions émotionnelles, humanitaires, culturelles et artistiques qui façonnent ce que nous voyons et entendons au Liban, examinant aussi les stéréotypes mutuels, tant sur la discrimination que la coopération.
Le supplément que vous êtes en train de lire est un outil pour le changement. C’est un «agora», un lieu de rassemblement, destiné à présenter des approches pacifiques, non violentes et antidiscriminatoires en vue de conforter les rapports entre les collectivités locales et les personnes déplacées. En faisant de notre mieux pour montrer quelques-unes des nombreuses histoires et initiatives positives, nous nous rendons compte combien nous avons besoin, aujourd'hui plus que jamais, d’une certaine façon de regarder le monde pour déclencher le potentiel qui se trouve en chacun de nous.
Le Liban a assumé le fardeau de la crise syrienne depuis plusieurs années maintenant, et montre au reste du monde comment rester résilient et relativement stable. Il a certes trébuché aussi, mais nous pouvons tous apprendre de ces faux-pas. En cette saison des fêtes, je vous invite à recueillir au sein des collectivités qui vous entourent des histoires positives sur la résilience, le partage et la compassion. Et je vous encourage à faire partie de cet effort qui vise à promouvoir une société inclusive, pacifique, libre de toute peur et violence.