En vous rendant chez vous, dans votre propre foyer, pensez
aux autres, n’oubliez pas ceux qui vivent sous des tentes
En vous endormant en comptant les planètes, pensez aux
autres ; il y a des gens qui n’ont pas où dormir.
Mahmoud Darwiche
C’est à nouveau ce temps magique de l’année, la saison des fêtes. Mais pour beaucoup de Libanais, ces fêtes sont synonymes d’excès complaisants de nourriture, d’alcool, de réjouissances, ici même où à l’étranger. Avec des cadeaux qui virevoltent aux étagères, un sentiment de bien-être règnera pour quelques jours.
La saison des fêtes offre un répit bienvenu à nos misères – c’est encore plus vrai en ces temps d’épreuves et de soucis qui alourdissent notre quotidien. Mais elle peut aussi nous empêcher d’être en phase avec quelque chose de plus profond en nous.
La crise des réfugiés syriens nous affecte tous. Les problèmes sociaux et économiques qu’elle provoque sont omniprésents, et l’aide étrangère accordée à quelque 1,5 million de Syriens accueillis comme réfugiés, pour bienvenue qu’elle soit, demeure insuffisante.
Il va de soi que la communauté internationale doit faire plus, mais il en va de même pour les ONG locales et même pour les simples citoyens. Il faut faire plus pour ces réfugiés qui sont là bien malgré eux, et qui méritent de vivre dans la dignité en attendant de pouvoir regagner leurs foyers.
Avec un hiver dont le froid et les pluies commencent à mordre, que la saison des fêtes et du don nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes ! Sacrifions certains excès et, pour changer, donnons d’avantage aux réfugiés. Les donations en liquide sont parfaites, mais pas moins que les donations en nature : habits d’hiver, couvertures et jouets. Et même si ces choses simples nous sont encore impossibles, un mot sincère, une prière, une pensée chaleureuse peuvent faire la différence.
Répandons, si vous le voulez bien, la joie de Noël.