Mais après quatre ans, et avec plus d’un million de réfugiés dans le pays – ce qui représente un cinquième de la population totale du Liban – la relation est souvent devenue tendue.
Tragiquement, dans certains cas, la situation a provoqué non seulement une réponse inhospitalière, mais donné lieu à une attitude ouvertement raciste. Sans être frappées d’aucune sanction de la part du gouvernement, les municipalités locales ont accroché des panneaux interdisant formellement aux Syriens de se déplacer dès la tombée de la nuit. Des ressortissants syriens ont même été attaqués et des tentes de réfugiés brûlées.
Cette crise humanitaire – l’une des pires de notre temps – mérite pourtant une réponse plus humaine, et non pas celle qui consiste à traiter les réfugiés comme s’ils avaient souhaité dès le départ devenir des sans-abri, sans aucune idée de ce que l’avenir pourrait leur réserver.