À bien des égards, ces élections reflètent le profond attachement du pays aux valeurs démocratiques et la capacité des institutions gouvernementales, notamment le ministère de l'Intérieur et des Municipalités, à réussir le processus. Ce scrutin a également démontré les aptitudes de l'armée libanaise et des Forces de sécurité intérieure qui ont aménagé un environnement sûr pendant le vote.
Tout au long du mois de mai, des citoyens ont exercé leur droit d'avoir leur mot à dire sur le choix des personnes qui allaient diriger leurs municipalités pour les six années à venir. Par les urnes, les Libanais à travers le pays ont eu l'occasion de responsabiliser leurs représentants locaux et décider comment les collectivités sont appelées à se développer au cours des prochaines années.
Il y avait de nombreux indicateurs positifs concernant ces élections, mais je voudrais en souligner deux en particulier. Premièrement, le nombre de femmes élues aux conseils municipaux, par rapport aux élections de 2010, a augmenté de 15 %. Malgré le fait que cela ne représente pas une augmentation significative du nombre total de femmes dans ces conseils, il s’agit d’un pas dans la bonne direction indiquant un changement dans les attitudes et les comportements. Le deuxième indicateur positif est l'augmentation du nombre de jeunes qui ont présenté leurs candidatures à ces élections. Leur créativité et leur dynamisme ont été bienvenus et souligné leur ferme volonté de participer à la gouvernance. C’est à la jeunesse, après tout, d’ouvrir la voie à un avenir meilleur et d’ajouter un peu de dynamisme au processus de prise de décision politique.
Les dirigeants nouvellement élus – tout comme leurs prédécesseurs – sont confrontés au défi ardu de gérer non seulement les affaires des Libanais résidents, mais aussi les conséquences de l'accueil d’un grand nombre de réfugiés syriens au sein de leurs collectivités. En plus des difficultés auxquelles il est confronté, le Liban a été extrêmement généreux en subvenant aux besoins des réfugiés. Les municipalités, avec un important soutien du Pnud et d'autres partenaires, ont été en mesure d'accueillir et d’approvisionner les familles déplacées, bien que la situation reste difficile.
Je voudrais conclure en parlant du nouveau supplément que vous avez en main. Son contenu fait la lumière sur la façon dont les communautés d’accueil sont confrontées à des défis de nature différente. Nous au Pnud croyons que de telles initiatives encouragent le débat public sur les questions citoyennes et fournissent un espace d'expression. Grâce à ce genre de support, les tendances négatives croissantes aux préjugés et à la discrimination peuvent être atténuées, à la fois auprès du public et dans les médias.
Nous espérons que vous en apprécierez la lecture.