selon laquelle les pays d'accueil devraient envisager d'accorder la citoyenneté aux réfugiés dont ils ont la charge, le vacarme autour de cette question semble s'être apaisé.
La communauté internationale paraît avoir finalement reconnu le préjudice qui pourrait s’abattre sur le Liban s’il devait appliquer la proposition de Ban. Le délicat équilibre confessionnel jusque-là farouchement protégé est essentiel dans le maintien de la stabilité et de la sécurité de ce pays, situé dans une région en proie à des troubles ; et naturaliser plus d'un million de réfugiés syriens, soit plus du quart de la population actuelle du pays, romprait le statu quo et serait susceptible de mener à des conflits internes.
De plus, ni l'infrastructure du pays, qui pour une grande part a un urgent besoin de réhabilitation depuis la guerre civile, ni l'économie, qui est sérieusement touchée en grande partie à cause du conflit en Syrie, sont dans une position de supporter le poids d'un tel nombre de personnes déplacées. Ces deux éléments sont en fait maintenant encore plus mis à rude épreuve depuis que les réfugiés sont hébergés.
Pour ce qui concerne les réfugiés eux-mêmes, personne ne devrait supposer qu'ils cherchent à quitter définitivement leur patrie. La majorité des Syriens ayant trouvé refuge au Liban ou dans d'autres pays de la région, comme la Turquie et la Jordanie, et même la plupart de ceux qui ont atteint l'Europe, ont fui leur pays pour sauver leur vie, et afin d'être en mesure de se nourrir et se loger ainsi que leurs enfants dans un environnement sûr et sans danger tant que durerait la guerre. Et un grand nombre d’entre eux, même parmi ceux qui sont en Europe, ont exprimé le désir de retourner dans leur pays le plus tôt possible.
En attendant, la meilleure chose que la communauté internationale puisse faire pour soulager les réfugiés de leur souffrance et améliorer leurs conditions de vie est de fournir une aide adéquate aux pays d'accueil, et d’entreprendre des efforts sérieux pour finalement amener le conflit syrien à sa conclusion, afin ces personnes désespérées puissent retourner dans leurs foyers.